© Jérémy Paoloni
Epidémie sur braises
par Jérémy Paoloni
C’est dans un climat social tendu, alors que les braises du mouvement des gilets jaunes ne sont pas éteintes, qu’Emmanuel Macron annonce une nouvelle réforme des retraites. Les syndicats, opposés à cette nouvelle réforme, entament alors une des plus longues grèves que la Ve République ait connue. Malgré une contestation massive dans les rues, le Président n’a pas reculé.
La crise sanitaire du covid-19 a mis fin aux manifestations et le projet de loi est pour l’instant reporté. Malgré tout, celles et ceux qui se sont mobilisé.es restent déterminé.es. Alors que le confinement a mis en lumière des inégalités sociales criantes, beaucoup appellent à penser au « monde d’après ». Cette crise a cependant permis de montrer la fragilité de nos hôpitaux, déteriorés depuis des années par des politiques publiques libérales. Pourtant, ce confinement a montré que le « vieux monde » n’est pas prêt de lâcher le morceau. Quelle sera donc l’issue que l’on donnera à cette crise sanitaire? Entre une société utopique et dystopique il ne semble n’y avoir plus qu’un pas.
English version
It is in a tense social climate, while the embers of the yellow vest movement are not extinguished, that Emmanuel Macron announces a new pension reform. The trade unions, opposed to this new reform, will then begin the longest strike the Fifth Republic has ever seen, and despite a massive protest in the streets, the President will not have backed down, determined to see his bill through to a successful conclusion.
The covid-19 health crisis has put an end to the demonstrations and the bill has been postponed for the time being. Nevertheless, the determination of those who mobilized is still there. While this crisis has exacerbated and highlighted growing social inequalities, many people are calling to think about the « world after ». This crisis has, however, shown the fragility of our hospitals, which have been weakened for years by liberal public policies. Yet this confinement has shown that the « old world » is not about to let go. What will be the outcome of this health crisis? Between a utopian and dystopian society there seems to be only one step left.