“The Feet Story”. © Jean-David Knot
TRAVERSEES POETIQUES
#1 : Pour une poétique de la mondialité.
par Anne Bocandé
“La mondialité, c’est ce que la mondialisation économique n’a pas envisagé, qui surgit et se produit sur la gamme d’un brasillement dans le vrac ténébreux. C’est l’inattendu humain – poétiquement humain – qui leur résiste, les outrepasse, et qui refuse de déserter le monde ! […] Citoyens de cette mondialité (qu’ignorent toujours les géographies capitalistes), les voici inclassables – à la fois clandestins bannis expulsés expurgés exilés désolés voyageurs tapageurs réfugiés expatriés rapatriés mondialisés et démondialisés, dessalés ou noyés, demandeurs d’asile, demandeurs de tout ce qui peut manquer aux vertus de ce monde, demandeurs d’une autre cartographie de nos humanités !”
“Quelle sera la nouvelle cartographie du monde après cette crise ?” Et si l’on s’inspirait de la poétique de la mondialité d’Edouard Glissant, poète et essayiste auteur du Traité du Tout Monde (1997), et de son confrère Patrick Chamoiseau dans Frères migrants (2017) notamment ? Leurs mots qui replacent la rencontre au centre, n’annihilent pas les violences de notre temps, ils martèlent la place active des poètes dans les enjeux actuels et à venir, pour dessiner une “autre cartographie de nos humanités”.
“The Feet Story”. © Jean-David Knot
“Traversées poétiques” est une création radiophonique de Anne Bocandé conçue comme une balade subjective dans les voix de plusieurs artistes dont les mots dialoguent alors.
CREDITS - TRAVERSEES POETIQUES #1
Voix :
Jean-David Nkot : extrait de l’interview avec A.Bocandé, mars 2020
Edouard Glissant : archives de l’émission “L’invitation au voyage avec Laure Adler. 2004
Patrick Chamoiseau ; archives : Voyage au pays du Tout-monde, RFO, 1998
Anne Bocandé ; lecture d’extraits de la “Déclaration des poètes” de P. Chamoiseau dans Frères Migrants (Seuil, 2017)
Slam et chant
Marc Alexandre Oho Bambe : “Nous sommes des ingouvernables”
Aurore Boréale : “Du côté soleil”
Robyn- Collectif Styl’Oblique. 2013
Marsi Essomba : “Poètes sans papiers”